Au moment de prendre le guidon d’une moto, il est essentiel d’évaluer rapidement son état de vigilance. Le « coup de pompe » inopiné est en effet à l’origine de nombreux accidents, et pas seulement au milieu de la nuit.Chasser le coup de barre : quelques minutes !
Un peu de calme pour quelques minutes qui vont éviter de s'endormir…au guidon.
Chasser le coup de barre : gaffe la nuit
Notre cycle naturel pousse à la somnolence passée une heure du matin. Multipliez les arrêts pour vous reposer.
Si les signes d’endormissement surviennent sur la route (nuque raide, dos douloureux, yeux qui picotent et regard fixe), il s’agit bien sûr de s’arrêter immédiatement pour se reposer.
Pour récupérer rapidement et retrouver une attention suffisante pour poursuivre le trajet, prendre un ou deux cafés avant de faire une courte sieste.
La caféine n’agit qu’après 15 à 30 minutes et son absorption ne gêne pas l’endormissement.
La distribution de baffes par le (la) passager(e) ou la tête plongée dans une bassine d’eau froide ne font effet que durant quelques minutes au maximum. Inutile...
L’heure de la somnolenceSe méfier également de certaines heures où le risque de somnolence augmente sensiblement.
L’après-repas est néfaste pour la concentration, digestion oblige, mais d’autres créneaux horaires mettent aussi en exergue l’excès de fatigue. Le crépuscule et la fin de matinée sont aussi très propices aux états de somnolence.
L’ingestion de café ou d’autres stimulants est efficace à condition d’attendre que leur effet soit perceptible avant de prendre le guidon.
Toutefois, passé 16 à 18 heures de veille consécutive, ces artifices perdent de leur efficacité.
Tous les conducteurs exerçant une profession avec horaires de nuit sont plus sensibles à ces accès de fatigue.
Règles de baseD’une façon générale, les périodes où l’on enregistre un déficit de sommeil sont très favorables aux phénomènes d’hypo-vigilance, de même que tout trajet effectué entre 2 et 4 heures du matin.
Certains traitements médicaux peuvent entraîner aussi des troubles de l’attention et des endormissements fortuits (consulter la notice).
L’effet d’autres toxiques (psychotropes, drogues...) est bien entendu important. Un rythme de coucher et de lever régulier, semaine et week-end compris, permet d’éviter les passages à vide.
Avant un long trajet, un minimum de préparation est très bénéfique à l’état d’éveil et à l’attention du conducteur. Autant que possible, prendre un repas équilibré, mais assez léger (ni viande rouge, ni épices, ni alcool) environ deux heures avant de se coucher.
Dormir au moins huit heures dans une chambre tempérée (entre 16 et 20 °) puis prendre la route une heure maximum après un petit déjeuner consistant.
Toutes les deux heures environ, la fatigue et le stress engendrés par la conduite seront évacués lors d’une pause.
Un café et quelques minutes de marche suffisent pour retrouver la forme durant deux nouvelles heures de conduite.