Dans un billet d’humeur publié le 24 septembre, la FFMC met les points sur les « i » par rapport à la communication de la Sécurité routière : elle n’a jamais été associée à la répression menée en marge du Bol d’Or, du 17 au 20 septembre 2015 !Le 16 septembre 2015, alors que des milliers de motards se préparaient à prendre la route en direction du Castellet (83) pour assister au 79e Bol d’Or, la délégation à la sécurité et à la circulation routières (DSCR) du ministère de l’Intérieur (communément appelée la Sécurité routière), a envoyé aux rédactions un communiqué de presse intitulé :
« Sécurisation renforcée au 79e Bol d’Or : deux radars autonomes seront posés et déplacés, pendant toute la durée de l’événement sportif, pour assurer la sécurité de tous sur les accès au circuit Paul Ricard »
Répression… et préventionPour légitimer ce dispositif répressif, la Sécurité routière n’hésitait pas à inclure dans ce cadre une action que la Fédération française des motards en colère (FFMC) développe depuis longtemps, les Relais Motards Calmos : « Ces radars complètent le dispositif général de sécurité mis en place avec la présence de 350 gendarmes, des messages de prévention mais aussi les relais Calmos mis en place par la FFMC, Fédération française des motards et citoyens (avec l’appui de la Sécurité routière), pour faire la pause sur la route, et des animations sécurité routière sur l’événement ».
On notera au passage que, pour la Sécurité routière, dans la dénomination FFMC le C de « colère » est devenu « citoyen », preuve du peu d’importance qu’elle accorde aux associations…
C’est vrai que, pour l’organisation des Relais Calmos, une action pédagogique et de prévention, la FFMC bénéficie de l’appui de la DSCR (lire notre article sur le sujet). Mais ce n’est pas pour autant qu’elle cautionne la répression menée par le gouvernement à l’encontre des conducteurs.
La Fédération a donc voulu remettre les points sur les « i », et publié sur son site internet le billet d’humeur que nous reproduisons ci-dessous :
« La DSCR veut moins de morts en deux-roues motorisés (2RM) sur les routes. La FFMC aussi, c’est même sa raison d’être. Mais nos manières de faire sont différentes. Par exemple, et puisque l’autoroute garantit une meilleure sécurité, la FFMC demande sa gratuité pour les Grands Prix ; elle soutient ses antennes qui se battent plusieurs mois et l’obtiennent. La DSCR installe des radars sur ces mêmes autoroutes.
La FFMC accueille les motards sur ses Relais Motards Calmos, elle promeut, lors de ces pauses organisées par ses bénévoles, la conduite apaisée et le partage de la route tandis que pour les pouvoirs publics, la sécurité des motards n’est garantie que par des contrôles accrus et ciblés envers les deux et trois-roues motorisés.
Nous le disons clairement ici : la FFMC ne cautionne, ni ne soutient, ni n’encourage, ni ne complète, ni ne participe… aux actions « de sécurité routière » mises en place par les pouvoirs publics incluant ou supposant toute forme de répression.
Par contre, lorsque la discussion et la concertation sont ouvertes comme ces dernières années, nous cherchons des solutions communes et parfois, nous pensons les avoir trouvées… Raison pour laquelle la FFMC a signé une charte avec la DSCR dernièrement et qui concerne la communication autour de ses Relais Motards Calmos. Mais n’inclut en aucun cas nos Relais à aucun dispositif répressif.
En l’attente de pouvoir communiquer précisément sur la fréquentation des Relais Motards Calmos de la FFMC, en l’attente de pouvoir nous féliciter de la gratuité obtenue par nous sur les autoroutes et qui a permis de drainer le flot continu des motards sur des itinéraires sécurisés et ponctués d’aires de repos et animés par nos bénévoles, en l’attente d’organiser les prochains Relais Motards Calmos pour les prochains Grands prix, la FFMC réaffirme ici son indépendance et sa liberté d’actions, privilégiant toujours la formation, l’éducation, l’information, à tout moyen coercitif et répressif.
Elle le réaffirmera le 2 octobre à l’issue du Comité interministériel de la sécurité routière (CISR) si des mesures de cet ordre devaient concerner les motards et elle sera dans la rue le 10 octobre pour défendre les droits des motards. »
Le Bureau National de la FFMC