Surprise dans le remaniement ministériel, le discret Bernard Cazeneuve vient d’obtenir les clés de la police, de la gendarmerie et (en ce qui concerne les motards) de la sécurité routière. Ce mercredi 2 avril, annonce officielle est faite qu’il succède à Manuel Valls (qui lui devient premier ministre), au poste de ministre de l’Intérieur.
« La tombe »
Changement de style à l’Hôtel Beauvau donc. Après l’omniprésence médiatique de Manuel Valls, il faudra s’habituer à la discrétion volontaire de Cazeneuve. Celui qu’on surnomme « la tombe » dans les couloirs de l’Elysée est réputé homme de logique et d’objectifs… chiffrés.
Le joker
Bernard Cazeneuve, fidèle parmis les fidèles du Président Hollande, a été un vrai joker en temps de crise gouvernementale. Il avait fait parler de lui en mars 2013, en succédant au débotté au banni Jérôme Cahuzac, au poste de ministre du Budget.
L’homme du chiffre
Lorsqu’un ministre du Budget débarque à l’Intérieur, on ne peut que craindre que la politique du chiffre soit appliquée de plus en plus consciencieusement. N’oublions pas que la sécurité routière entend passer sous la barre des 2.000 morts sur les routes d’ici à 2020… À n’importe quel prix, même celui de la répression à outrance.
Baisse des vitesses
Le projet de baisse de la limitation de vitesse, de 90 à 80 km/h sur le réseau secondaire, est ainsi en passe de se concrétiser. Selon nos informations, il serait déjà presque validé au sein du Conseil national de sécurité routière (CNSR), qui ne débattrait plus que sur l’opportunité de l’appliquer directement, ou bien de passer par une phase de test dans certains départements.
L’inflation sécuritaire, c’est ce qui incite les militants de la FFMC à organiser une manifestation nationale, le 12 avril.
Manifestation à laquelle plusieurs associations appellent même les automobilistes à se rendre… Le nouveau ministre de l’Intérieur subira là une sorte de baptême du feu. Tout comme son nouveau délégué à la Sécurité Routière, Jean-Robert Lopez, qui prendra ses fonctions le 7 avril prochain.