La FFMC 44 a réuni une centaine de motards, le 19 septembre, pour manifester devant les locaux de Nantes Métropole. En colère, les militants ont symboliquement enterré la « charte 2-roues motorisés » qui n’est plus respectée par cette communauté urbaine.Une centaine de motards ont manifesté devant les locaux de Nantes Métropole, à l’appel de la Fédération française des motards en colère de Loire-Atlantique (FFMC 44), samedi 19 septembre. Ce rassemblement avait pour but de dénoncer la Charte des deux-roues motorisés, signée par la FFMC 44 et cette communauté de communes, voici plusieurs années…
FunéraillesVers 10 heures du matin, une centaine de motards se sont regroupés devant les locaux de Nantes Métropole afin d’assister aux funérailles de la Charte des deux-roues motorisés.
Ce partenariat, signé en 2008, avait pour objectif de mieux prendre en compte la sécurité des conducteurs de motos et scooters dans les aménagements de voirie. Malheureusement, depuis plusieurs années, la FFMC 44 n’a de cesse de constater que Nantes Métropole ne joue plus le jeu.
Cercueil symbolique« Après un travail honnête et consciencieux dans le but d’améliorer la sécurité de leurs concitoyens, les adhérents de la FFMC 44 ont le regret de vous annoncer le décès de la Charte des deux-roues motorisés, lâchement assassinée dans le dos par Nantes Métropole ». Voilà ce qu’on pouvait lire sur le cercueil fabriqué pour l’événement et transporté par les militants de l’antenne nantaise des Motards en colère.
En scèneAprès un discours énergique de Denis Chaimbault, coordinateur de la FFMC 44, les militants ont déposé le cercueil, contenant la défunte charte avec sa gerbe devant les portes des locaux de Nantes Métropole. Une mise en scène accompagnée d’une marche funèbre s’échappant discrètement d’une sono improvisée.
Bref, un enterrement dans les règles, à la hauteur du travail fourni par les militants pendant toutes ces années. « Cet acte symbolique est bien peu en comparaison des infrastructures dangereuses qui fleurissent dans la ville de Nantes et dans les communes alentours », dénonce la FFMC 44.
MotophobieUne minute de silence a été observée en hommage à tous les accidentés et victimes des infrastructures inadaptées et donc dangereuses. « Ce fut un instant fort, quoiqu’en disaient certains détracteurs dans les journaux le lendemain de notre action, dénonce la FFMC. La motophobie existe toujours et certains pensent encore que les motards chutent volontairement sur des infrastructures dans le centre ville. Sans doute les mêmes qui ne daignent pas se déplacer aux journées « motard d’un jour » que nous organisons chaque année… »
Preuve par l’image
La cérémonie a été ponctuée, par un affichage sur les portes d’entrée de Nantes Métropole, d’une sélection de 63 infrastructures dangereuses commentées et identifiées pendant un repérage minutieux.
Détermination intacte« Cette dénonciation d’un accord existant entre ces deux organisations est loin d’enterrer la détermination des militants de la FFMC 44 à lutter contre les infrastructures dangereuses », souligne un militant.
Nous retrouverons ces militants sur le terrain, poursuivant le travail qu’ils mènent depuis des années pour la sécurité des 2-roues motorisés.