250 motards et sympathisants, sur quelque 175 motos, ont défilé, le 1er mars dans la commune de Quessoy (Côtes-d’Armor) à l’appel de l’antenne FFMC 22.
Ils entendaient protester contre l’aménagement du centre-ville qui, voici plusieurs mois, a généré l’implantation de potelets anti-stationnement invisibles, ainsi que de passages-piétons noyés dans les pavés glissants.
Malgré les nombre de manifestants, le maire de la ville, qui ne se représente pas aux prochaines élections, a reçu les motards mais affirmé qu’il ne modifierait pas l’aménagement.
Fin de non recevoir…
« Nous avons été reçu par le maire et deux de ses adjoints, il n’est pas question de revenir sur ce qui a été réalisé, sauf si le préfet (qui avait inauguré l’aménagement du bourg) lui demande d’apporter les modifications que nous demandons », déplore Joël Dauvilliers, coordinateur de la FFMC 22. « Que faudrait-il faire, aller au tribunal, sachant que dans moins d’un mois le maire changera ? »
Mur d’incompréhension
Les Motards en colère bretons se retrouvent face à un mur d’incompréhension. Le problème est pourtant réel à Quessoy : si l’aménagement urbain (réalisé avec le concours d’un architecte) est des plus esthétiques, il présente des failles pour la sécurité des usagers les plus vulnérables.
Potelets invisibles
Les potelets anti-stationnement, en premier lieu, sont invisibles et, quand on arrive sur la place principale du village, occasionnent un réel risque de perturbation pour les conducteurs. « Nous avons demandé au maire de changer la couleur des poteaux, et de poser une bande rétro-réfléchissante pour bien lire la route, que l’on soit motard, piéton, cycliste ou personne à mobilité réduite », relate Joël.
Réponse négative
« Pas question de faire quoi que ce soit sauf si le préfet des Côtes-d’Armor lui demande. Celui-ci ayant inauguré l’aménagement, le maire estime disposer d’une sorte de caution de l’État. D’autant que la DDTM 22 (Direction départementale des territoires et de la mer) a donné son aval pour la réalisation de l’aménagement ».
Papier cadeau…
« A la fin de notre entrevue nous avons remis au maire un Casque d’Ane en bois peint emballé dans un papier cadeau, mais il n’a pas voulu l’ouvrir devant nous », conclut Joël. Un autre exemplaire a terminé sur le panneau indicateur de l’entrée dans le village de Quessoy. La FFMC 22 reste dans l’impasse, de même que la sécurité des motards. Un conseil, évitez Quessoy